D'Afrique en Asie ... Carnet de route

Voici mon carnet de voyage, qui me permettra de laisser mes impressions tout au long de celui-ci. J'éspère ainsi vous faire partager cette expérience, recueillir vos impressions et les nouvelles de la vie que je laisse derrière moi ... pour un temps.

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Le 1er novembre 2004, je commence un voyage de 10 mois qui me conduira vers des régions magiques que j'ai toujours voulu voir. Je veux partager avec vous ce moment de ma vie, à travers les photos et les commentaires vocaux que je posterai ici, tout au long de ce voyage.

11/01/2004

Au revoir, Paris !

Aéroport de Paris, 1er novembre 2004. Ca y est. Tout ce que j'ai pu faire de bien, de moins bien, ou de mal, dans la préparation de ce voyage, se voit totalisé et réduit à cette seule certitude : je suis dans le hall d'enregistrement, et il n'y a plus rien à faire qu'attendre, dans cette interminable file d'attente, que mon tour vienne. A mi-chemin, une angoisse : devais-je prendre mon billet d'avion avant d'entrer dans la file d'attente ? "Oui", me répond l'aimable personne à qui j'ai posé tout haut la question. "Mais", continue-t-elle, "vous n'avez qu'à aller le chercher, on vous garde vos affaires".

Hmmmm ... Un homme affable, une femme, un fille ... Ils discutaient tranquillement, et c'est moi qui suis demandeur. Ok, j'accepte. Bien m'en a pris : la file d'attente a triplé de longueur à mon retour ! Comme quoi, le réflexe de méfiance doit parfois céder le pas à l'acceptation d'un peu de civisme.

Je reprends donc ma file d'attente. Mes pensées reprennent les souvenirs des 2 jours passés, pour les classer dans la catégorie "excellents" : l'hébergement, tout au long du week-end, dans l'appartement de Régine (qu'elle soit encore remercié pour sa gentillesse et ses sens de l'organisation et de l'hospitalité), un dîner avec mes amis pingouins (la vieille garde, précise même "Pépé") ; un repas en famille le lendemain midi, mâtiné de la célébration d'un anniversaire (surprise, surprise) ; un dîner le soir même avec des amis. Si j'y ajoute le repas de ce matin rue Caumartin, en compagnie de l'une des rares personnes qui sont des mes amis, mais comptent comme la famille, et le service rendu par mon ami d'enfance, François, je peux résumer en affirmant que ce week-end était la réponse la plus complète possible à mon envie de saluer une dernière fois ma famille et mes amis de Paris.

J'arrive au guichet d'enregistrement. Surprise : le bagage à main ne doit pas dépasser 5kg. Le mien en fait presque 12 ... Angoisse. Mais la solution est toute africaine : un sourire, 3 mots avec le responsable, un grand remerciement, et mon bagage est enregistré ! Soulagement.

20 heures. Je viens de passer le portillon de la salle d'embarquement. Dans une heure, mon avion décolle. Il me reste quelques minutes de forfait. J'appelle. Le forfait se finit au premier appel. Je rajoute un peu d'argent : je ne peux pas quitter le sol français sans avoir dit un dernier mot à mon ami d'enfance, Kiki, et mes parents. Impensable. Que fais-je en fait ? La file d'attente de la porte d'embarquement se réduit de minute en minute et je reste là, à téléponer. Ne devrais-je pas être bouillant d'impatience, à trépigner en attendant mon tour ? Ce calme qui me remplit m'est presque étranger. Je pars. C'est certain maintenant. L'avion est là, sur le tarmac, qui m'attent. Quelles qu'aient été les difficultés, tout celà se termine, une nouvelle étape commence : mon voyage. Je me retourne une dernière fois, je regarde ce hall qui s'est vidé. De l'autre côté de la douane, c'est la France. De ce côté, c'est déjà autre part. Au fond, une file de véhicules klaxonne une fourgonette tentant une manoeuvre périlleuse. Je regarde la scène avec un total détachement : tout ceci ne fait plus partie de mon monde, pour un temps. Je ne regrette rien. Je reviendrai, mais pour l'instant, il me faut vivre le moment présent.

Carpe Diem !

Au revoir, Paris.