D'Afrique en Asie ... Carnet de route

Voici mon carnet de voyage, qui me permettra de laisser mes impressions tout au long de celui-ci. J'éspère ainsi vous faire partager cette expérience, recueillir vos impressions et les nouvelles de la vie que je laisse derrière moi ... pour un temps.

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Le 1er novembre 2004, je commence un voyage de 10 mois qui me conduira vers des régions magiques que j'ai toujours voulu voir. Je veux partager avec vous ce moment de ma vie, à travers les photos et les commentaires vocaux que je posterai ici, tout au long de ce voyage.

11/02/2004

Orage sur ouaga

Fait rarissime en cette saison (harmattan), c’est avec un magnifique orage nocturne que le Burkina Faso a accueilli notre avion. Mais ce n’est que l’une des nombreuses curiosités de cette arrivée. Attendu sur le tarmac, à la descente de l’avion, par un gendarme en treillis portant un panneau marqué « NARTON ». Je n’ai pu m’empêcher de penser à cette publicité, où le nom du voyageur en Asie était de plus en plus écorché au fur et à mesure du déroulement de l’action.
Le gendarme, du surnom de Bouba (il n’a rien d’un petit ourson, croyez-moi), est un jeune homme affable, avec lequel le contact s’est aussitôt établi. Mais que je vous raconte la suite. Il me demande de le suivre et m’emmène hors de la file de passagers qui se dirigeaient vers les postes de douanes, pour me faire entrer dans une pièce richement décorée, remplie de fauteuils en cuir, et uniquement occupée par un officiel qui, au passage, me gratifie d’un salut militaire impeccable. Je viens de pénétrer dans le Salon d’Honneur, à l’instar des personnalités de ce monde …
Je n’ai rien d’autre à faire que de remplir de petit formulaire d’entrée sur le territoire. Tout le reste m’est épargné, ce qui fait que je ne sais même pas à quoi j’ai échappé. Toujours est-il que, quelques minutes plus tard, mes bagages portés par les officiels, me voici montant dans la voiture de service du gendarme, et nous voilà partis vers mon logement, le Centre O.B.P.
La pluie s’est invitée et je peux constater, outre l’absence (dérangeante, allez savoir pourquoi) des ceintures de sécurité, une fâcheuse propension des essuie-glaces à fonctionner aléatoirement … L’Afrique, décidément, est pleine d’aventure.

Arrivée au Centre O.B.P. Je descend de la voiture. La pluie a cessé et la chaleur, déjà présente, monte d’un cran pour avoisiner les 30°. On me mène à ma chambre. Toujours abruti de sommeil et déphasé par le voyage, je me laisse faire de bonne grâce. C’est une chambre toute simple, fonctionnelle. Deux petits lits, de part et d’autre, dont l’un surmonté d’une moustiquaire (tant mieux, je n’avais pas le courage de mettre en place la mienne). Une petite table, deux chaises, une armoire. Une porte sur le mur gauche, que j’explorerai après m’être reposé, contient une douche italienne, un lavabo surmonté d’une étagère et d’un miroir, et des toilettes à l’européenne. Le temps de positionner la moustiquaire, je m’allonge et ferme les yeux.

Je suis arrivé. L’orage sur Ouaga est terminé. Le reste peut attendre. J’ai sommeil.